Bonjour à tous ! Et oui, vous aurez remarqué que
Sylvain s’est occupé d’écrire les deux premiers articles de notre blog (et de
le créer également, merci à lui !). Mais ce n’est pas pour autant que
c’est lui qui va vous transmettre toutes les nouvelles ! C’est donc à mon
tour de prendre la plume (électronique) et de vous raconter un petit peu nos
histoires romaines…
Et je vais commencer par vous raconter un petit peu notre
première semaine intensive (horaire chargé ! 9h30-18h30 lundi, mardi et
jeudi, 9h30-12h30 mercredi et vendredi) à la faculté (sans entrer non plus trop
dans les dét
ails techniques, rassurez-vous). Nous avons donc eu comme semaine
introductive un séminaire sur la transformation non-violente des conflits,
donné par Marinetta Canilla-Hjort. J’en ressors deux éléments principaux : la
nouvelle vision du conflit, et l’ « empowerment ».- S’il est très souvent perçu comme quelque chose de négatif, le conflit est pourtant positif dans de nombreux cas. Et en cela, la « transformation non-violente des conflits » est une évolution de la « gestion non-violente des conflits» : le but n’est plus non seulement de gérer le conflit, mais aussi de le transformer en une solution, une situation nouvelle, positive, et cela de manière non-violente. Voir dans le conflit une situation positive, ou plutôt une situation positive en devenir, est un changement de paradigme total. Nous vivons dans une société qui cherche à tout prix à éviter les conflits, et qui, pour cela, préférera les glisser sous le tapis que les affronter. A l’inverse, la transformation non-violente des conflits veut affronter le problème afin d’en faire émerger une situation positive.
- Marinetta a fait une bonne partie de ses études aux Etats-Unis, et y habite depuis un certains nombres d’années, au point que parfois elle ne savait plus comment dire les mots en italien ! C’est le cas notamment pour « empowerment », qu’il est, il faut dire, difficile de traduire en un seul mot : c’est le fait de donner du pouvoir. Ou plutôt, de faire prendre conscience aux personnes qui sont en conflit qu’ils ont en eux le pouvoir, la capacité de résoudre leur conflit. Le médiateur, qui va faciliter la transformation du conflit, n’est pas là pour donner la solution (qu’il n’a d’ailleurs pas toujours), mais bien pour encourager les personnes en conflit à chercher en eux-mêmes des solutions. Pour cela, il faut aussi bien prendre conscience du conflit, et nous avons fait un grand travail sur le fait d’exprimer nos problèmes en « je », afin de se rendre compte que ce n’est pas le comportement de l’autre qui est le problème, mais que c’est moi qui ai un problème (par exemple, ce n’est pas l’autre qui met sa musique trop forte, mais c’est moi qui suis gênée par le bruit).
J’espère que ce n’était pas trop compliqué, j’ai essayé de redire tout ça rapidement et simplement, mais je ne suis pas sûre d’y être arrivée ;)
En tout cas, c’était une très chouette semaine. Nous avons
pu faire tranquillement la connaissance d’autres étudiants, aussi grâce aux
moments de partages d’expérience pendant les exercices. C’était aussi pour nous
un soulagement que de voir que nous nous débrouillions très bien en italien,
autant dans la compréhension que dans le parler (même si parfois c’était difficile
de dire ce que nous voulions dire, surtout pendant des débats, où lorsque nous
avions notre phrase toute belle prévue dans notre tête, c’était trop tard car
on était passé à un autre sujet ! Difficile surtout pour deux personnes
qui aiment bien s’exprimer dans ce genre de situation :P)
Voilà pour un petit résumé de la semaine passée ! Merci
de m’avoir lue, et bonne semaine à toutes et à toutes :D
Amen!
RépondreSupprimerClair et bon, merci! Me réjouis d'en parler plus en détail avec vous.
RépondreSupprimerPas certain, mais il me semble que la meilleure traduction de "empowerment", ce serait "responsabilisation". (qui a l'avantage d'être bien protestant vu que ça ne parle pas de pouvoir, mais de responsabilité)
RépondreSupprimer"responsabilisation" va plutôt bien, mais dans "empowerment" il n'y a pas seulement le fait de responsabiliser l'autre dans la résolution du conflit, mais il y a aussi le mise en évidence de sa capacité à le résoudre, de son pouvoir dans la situation.
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